Le barrage contre l’extrême droite vient de fêter ses 38 ans. Il fut édifié lors des législatives de 1986, et son scrutin proportionnel qui envoya 35 collaborateurs de la famille Le Pen à l’Assemblée. Depuis, d’élection en élection, fissures, lézardes et crevasses se sont accumulées, et le barrage semble sur le point de céder.
Il faut dire qu’il en a pris dans la gueule, le barrage : A droite, Éric Ciotti vient de terminer le travail de Charles Millon ; et à gauche, Mélenchon, lors des deux dernières présidentielles, s’était embourbé dans les ellipses plutôt que de le renforcer.
Bref, nous avons l’impression que le barrage n’est plus aujourd’hui qu’une digue pour les uns quand il n’est pas qu’un simple môle selon un ancien Premier ministre de la gauche plurielle.
Le barrage a aussi souffert du slogan : « choisir entre la peste et le choléra » qui a définitivement scellé, au fil du temps, sa transformation en passoire.
Quelle n’est donc pas notre surprise d’entendre, ces derniers jours, les appels au « barrage » de la part de celles et ceux qui préféraient s’abstenir plutôt que d’aller voter pour les candidats opposés à l’extrême droite. D’ailleurs, rien ne dit qu’en cas de duel RN contre la droite ou un candidat soutenu par Macron, nos braves maçons de la dernière pluie ne s’en iront pas bouder la fortification qui n’avait pour d’autre but que de leur servir de marchepied électoral.
Autre problème, depuis 2001, la « gauche de la gauche », qui jouait déjà avec les dictatures marxistes du monde entier, s’est trouvée une passion communautariste jusqu’à en renier la laïcité, le féminisme et l’universalisme en trouvant, chez les fous d’Allah, des circonstances atténuantes qu’elle n’aurait pas acceptées de la part des aliénés de Jésus. Un jour, on en rira… mais quand ?
Il faut comprendre que ce fameux barrage, il ne s’érige pas contre le programme économique du RN mais contre son idéologie imprégnée de xénophobie et de son rejet des avancées sociétales. C’est pour cette raison que de savoir qu’au sein du « Nouveau Front Populaire » figure des candidats qui surfent, et c’est un euphémisme, sur l’antisémitisme donne, pour une fois, tout son sens à l’expression « entre la peste et le choléra ».
Car si pour empêcher ceux qui n’aiment pas les Arabes d’arriver au pouvoir il faut élire ceux qui haïssent les Juifs, c’est que le combat n’a plus aucun sens depuis longtemps.
En revanche, mettre le RN et le Nouveau Front Populaire dans le même panier serait une faute morale. Car si le Nouveau Front Populaire a des candidats éminemment détestables, c’est l’essence même du RN qui est nauséabonde. C’est en vertu de ce principe que le barrage contre l’extrême droite doit tenir. Cependant, ce barrage n’est digne que s’il est fondé sur la lutte contre les discriminations, le complotisme, les idées factieuses voire antirépublicaines.
Heureusement pour nous, le collectif « Bloquons les » propose une liste factuelle des candidatures RN et NFP à éviter à tout prix.
Pour le NFP, soyons exhaustifs en citant :
dans les Bouches-du-Rhône : Manuel BOMPARD et Sébastien DELOGU ;
dans le Gard : Nicolas CADENE ;
en Haute-Garonne : Hadrien CLOUET ;
en Isère : Hugo PREVOST ;
dans le Nord : Ugo BERNALICIS et David GUIRAUD ;
à Paris : Danièle OBONO et Aymeric CARON ;
en Seine-et-Marne : Amal BENTOUNSI et Ersilia SOUDAIS ;
en Seine Maritime : Alma DUFOUR ;
en Seine-Saint-Denis : Thomas PORTES et Aly DIOUARA ;
au Val-de-Marne : Louis BOYARD, Rachel KEKE et Mathilde PANOT
dans le Vaucluse : Raphaël ARNAULT
dans les Yvelines : Yassine BENYETTOU.
Si vous avez la malchance de voter dans leur circonscription, il suffit de voter au premier tour pour une autre liste (hors RN).
Si on ne doit pas choisir entre le racisme et l’antisémitisme, n’oublions pas que la peste ou le choléra, ce n’est peut-être pas joli mais on n’en guérit.
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