Consulter un psy?

par | 22 Mai 2018

Thierry ROCHER renvoie la censure

En ce joli mois de mai où je suis censé faire ce qu’il me plait, je me pose une question majeure: suis-je normal et est-ce que je dois consulter un psy? Plusieurs faits ont jeté le trouble dans mon esprit. Quand on a l’impression que tout le monde est intéressé, concerné par un événement et que l’on est soi-même totalement étranger à ça, que l’on s’en contrefout, on est obligé de s’interroger.

Premier point qui doit alerter tout un chacun: l’arrêt du tournage de Koh Lanta et par conséquent ne plus pouvoir regarder de nouveaux numéros de cette émission de base de l’équilibre économique de TF1. S’apercevoir que l’on n’a jamais pu regarder ce programme, que l’on n’est pas en état de manque mais que l’on se met en dehors des millions de fidèles qui partagent à juste titre ce goût de l’aventure et du dépassement de soi. Ce n’est que Koh Lanta me direz-vous mais c’est un signe annonciateur .

J’avais déjà ressenti ce sentiment de honte avec l’obligation de sortir de chez moi, tête basse, devant les foules célébrant les différents épisodes de Star Wars. Je n’ai jamais avoué cette tare jusqu’à aujourd’hui mais je dois le dire, Star Wars n’a suscité chez moi, depuis des décennies, aucune curiosité. Croyez bien, chers lecteurs que  je suis le premier à être déçu de mon absence d’intérêt et que je sais que je passe à côté de quelque chose de grand en ne me déguisant pas en personnages de la série pour déambuler dans les rues.

Le deuxième signal du mois quand à mon problème mental fut le Concours de l’Eurovision. La compétition pour la chanson est en soi une contradiction à mes yeux et pour la chanson à paillettes également. La compétition dans le domaine artistique m’a toujours paru une idée surprenante mais la compétition est partout, alors je crois qu’il serait temps que je prenne conscience des réalités de la vie. La compétition s’étale dans tous les domaines de la société même si nous n’avons toujours pas une cérémonie récompensant l’éboueur le plus rapide, le postier le plus sympathique, le tatouage le plus recherché ou la barbe la plus longue.

Et le cerise sur le pudding en mai, a été bien sûr le mariage en Angleterre avec un prince et une princesse qui sont d’une grande utilité pour la société. J’entends d’ici: « ce n’est pas ce qui est utile qui est nécessaire. » Et d’autre part, c’est dans les gènes des Anglais , on ne peut pas comprendre, nous Français, qui avons lamentablement coupé la tête de la royauté. Mais si, chez nous, des millions de gens disent qu’un mariage royale les fait rêver. Eh bien, là encore, je ne rêve pas avec les millions de mes semblables et je ne boirai pas mon café dans un mug à l’effigie des princes parasites. Tout ce que les épousailles britanniques pourraient m’inspirer, ce serait de réécouter la chanson de Brassens: « la non-demande en mariage ».

Partant de ces différents constats, j’espère qu’un psy efficace pourra me faire retrouver le droit chemin avec les mêmes préoccupations de mes semblables car la normalité, c’est quand même ce qu’on fait de mieux pour être heureux en société.

En attendant, la philosophie de mon ami, le célèbre Qi Shi Tsu, m’aide à faire face et je ne peux qu’encourager les lecteurs du Coq à la partager dans les deux derniers livres « Les pensées de Qi Shi Tsu » et « Les réponses de Qi Shi Tsu » (sur la page Facebook de Qi Shi Tsu, le philosophe chinois vous répondra personnellement)

Par Thierry Rocher

Par Thierry Rocher

Par Thierry Rocher

Thierry Rocher est un auteur, comédien, humoriste qui fait où on lui dit de ne pas faire. Vous pouvez le retrouver dans la Revue de presse des Deux Ânes sur Paris Première
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