Ça faisait longtemps que nous n’avions pas eu l’occasion de parler de l’islamisme, du fondamentalisme religieux, d’obscurantisme et, évidemment, de terrorisme. La dernière fois c’était il y a fort longtemps… c’est-à-dire le 23 mars où, à Carcassonne et à Trèbes, un islamiste assassinait 4 personnes et en blessait quinze autres. Parler de l’islamisme n’est pas une passion c’est une réaction à l’actualité. Nous aimerions aborder divers sujets mais lorsque le terrorisme frappe, il serait indécent d’éluder l’événement. Il n’y a rien de pire que de renvoyer le terrorisme à un simple fait divers. On ne doit jamais s’y habituer, jamais regarder ailleurs, et surtout ne jamais rendre anecdotique l’horreur.
Cependant, il est important de ne pas faire d’amalgame: en France comme en Indonésie, c’est au nom d’un Dieu qui, en l’occurrence, porterait le sobriquet d’Allah que des gens se sont fait tuer il y a quelques heures. Oublions les excuses géopolitiques qui rendent toujours plus ou moins coupables les victimes. Non, c’est une histoire de religion. C’est l’histoire d’une croisade 2.0 à l’idéologie mortifère. Alors foutons la paix aux pays qui en sont les victimes, pour ne viser que le seul coupable: le fanatisme religieux.
Cette fois-ci, les auteurs des crimes en France et en Indonésie, nous rappellent que l’islamisme n’est pas une question de pigmentation. Le fanatisme religieux n’est pas liée à la nationalité mais à une ethnicité fantasmée. Que le terroriste soit du Caucase ou de l’Asie du Sud-Est comme ce fut le cas ce weekend, ou qu’il soit maghrébin, européen, africain, américain, du Proche-orient… bref, d’un peu partout comme les fois précédentes, ce qui compte ce n’est pas sa carte d’identité mais son rapport avec sa foi. C’est pour cela que ce que l’on nomme «l’islamophobie» n’est pas un racisme mais un rejet de l’islamisme, c’est-à-dire de l’idéologie politique liée à la religion musulmane.
Lorsque l’on est laïque ou farouchement athée, voire tout simplement humaniste, ce n’est pas la couleur de peau qui pose problème mais la religion. Ce n’est pas l’inné mais l’idée qui est mise en cause. La croyance est une opinion qui nous emmerde. Il est donc inutile de préciser que l’on peut être musulman et laïque, ou de je ne sais quelle religion et laïque, non, on ne va pas toujours prendre les pincettes du train qui arrive à l’heure avant de parler du train qui déraille. S’il est idiot de faire des généralités, il est détestable de toujours chercher l’exception. Tous les musulmans ne sont pas islamistes, on est bien d’accord. En revanche, tous les islamistes sont les complices du terrorisme.
Cette manie de vouloir infantiliser les musulmans est effarante. Vous pensez que les personnes de confession musulmane ou de culture musulmane ne savent pas qu’il y a un problème avec l’islamisme? Vous pensez que ceux qui préfèrent Mahomet à Jésus ne savent pas que la charia est une abomination ? Mais pour qui les prenez-vous ? D’où vient ce néocolonialisme merdique qui mêle la condescendance au paternalisme ?
Lorsque, au nom d’une religion, on voile les femmes, on pourchasse les homosexuels, on emprisonne les athées, et on apprend à haïr les Juifs, c’est tout de même le minimum syndical que de pointer les travers de cette religion. Est-ce à dire que les autres religions sont douces et pacifistes? Non. Mais passer son temps à faire l’inventaire de toutes les absurdités des autres dogmes pour s’autoriser, finalement, à la critique d’une religion en particulier est grotesque. C’est déjà assez difficile de vivre avec la menace terroriste pour devoir, en prime, se coltiner les œillères de ceux qui confondent la lutte contre le racisme avec la promotion du communautarisme identitaire.
par Anthony Casanova
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