Salut, chère lectrice. Et merci de ta fidélité, de ta patience, et de ton silence, car je sais que tu dévores religieusement mon blabla tous les mardis matins, sans desserrer les dents. Sauf, évidemment, si tu es occupée à prodiguer à ton chéri une caresse que la morale réprouve. Autant que l’altruisme approuve la souplesse mandibulaire nécessaire pour mener à bien ce type d’entreprise, et là, je crois que je vais changer de sujet, car je commence à m’exciter moi-même.
Non, aujourd’hui, je ne parlerai pas de la nouvelle mode chez les chauffeurs de bus de la RATP, mode consistant à suicider… pardon, à sélectionner les voyageurs. Enfin, en l’occurrence, (comme c’est encore et toujours la faute aux gonzesses), les voyageuses, plutôt. En fonction de leur tenue vestimentaire. «Toi, tu ne monteras pas dans cette tenue, parce que le pauvre hypertestostéroné, aux hormones tellement sensibles qu’il ne sait pas quoi faire de sa bite qui se dresse toute seule va se la prendre dans l’œil par ta faute, s’il a le loisir d’apercevoir, sans même se tordre le coup, un bout de carré de tissu de ta culotte. Qu’en plus je sais même pas si t’en mets une, espèce de chienne lubrique. Alors, tu sais quoi? T’iras à pied, y’a pas de raison de frustrer une moitié de l’humanité pour donner le droit à l’autre de s’habiller comme elle veut.»
Ce à quoi une twittomane, qui, donc, fait partie de la même moitié d’humanité que la piétonne forcée, a fienté sur la toile, je la cite: «il serait bon de rappeler à certaines ce qu’est une tenue correcte et respectueuse d’autrui. La provocation vestimentaire crée des conflits permanents et inutiles.» Avec, en accompagnement, une photo de nénette en mini-jupe. Donc, tout à fait normale, en bas. mais, par contre, en sous-tif, pour le haut.
Tiens, je ne prends pas souvent le bus, mais si c’est comme ça, je vais peut-être m’y mettre, finalement! Sacrée Agnès Cerighelli, («présidente du réseau féminin «isaauféminin», c’est quoi t’est-ce?, on n’en saura pas plus.) Et, aussi, «je suis du centre droit et j’assume». Centre droit, ça veut tout dire. Déjà, le centre, c’est un point, donc rien, et là, on en enlève la moitié! Belle métaphore de son neurone, donc! Non, madame Cerighelli, aucune femme ou fille ne prend le bus en soutien-gorge. Et merci, au passage, de faire passer la totalité des hommes pour des «cerveaux dans la queue» en déculpabilisant du même coup les violeurs et les frotteurs, les vrais.
Alors, comme aujourd’hui, c’est la journée de la masturbation, (oui, j’ai écrit cette chronique mercredi dernier), je t’encourage à remplacer ta branlette écrite par une vraie, ça nous fera moins mal aux yeux.
Je me remettais à peine de ce traumatisme épistolaire quand, badaboum, sur quoi est-ce que je tombe? Pas UN tweet, mais deux. Pour le prix d’un, oui, je vois que tu suis, merci. Par celle dont je t’ai déjà (peut-être trop) entretenu la semaine dernière, mais qu’est-ce que tu veux, quand on vomit, on ne compte pas. Oui, je suis désolé, c’est encore une gonzesse, désolé pour les amies féministes que j’ai toutes perdues, mais le vrai sexisme, c’est de dire que toutes les nanas sont formidables, sous entendant que les vraiment connes ne le sont pas plus que les vraies intelligentes. Donc, Nath la teubé de scène «LREM», toujours fringante avant un meeting, qui écrit: «nous sommes à Caen, et ça ressemble un peu à un débarquement allié.» Et comme elle a trouvé que ce n’était peut-être pas tout à fait assez con, elle a rajouté: «ce sera dans vingt jours notre D day». A noter que, la veille, «l’observateur» tweetait:«en difficulté, Nathalie Loiseau promet un «Blitzkrieg» pour relancer sa campagne. Ah, quand-même, là, j’avoue que question «en même temps», voir employer: «débarquement allié», «D day» et «Blitzkrieg» par la même personne, là, pour une fois, Macron ne nous avait pas arnaqué! Pas plus, soit dit en passant, que sur le fait de se proclamer seul rempart contre le R.N en faisant «en même temps» systématiquement tout ce qu’il faut pour l’installer le mieux et le plus durablement possible.
par Christophe Sibille
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