Je vais essayer, pour ce retour provisoire, de ne pas me louper, histoire qu’on ne se manque plus.
Bref, je vais dire du mal, car: «qui aime bien,châtie bien», comme disait DSK avant de sortir sa bite.
Bon, j’entre dans le vif du sujet. (Comme se disait DSK avant d’entrer dans le vif du sujet.) Avez-vous appris que: «Radio-France» ne s’appelait plus: «maison de la radio?Ah bon? Pourquoi, ils ne font plus de radio, à Radio-France? C’est con!
– Ah, ben si si si! Mais maintenant, ils s’appellent: «maison de la radio et de la musique.»
– Pourquoi, ils faisaient pas de musique, avant?
– Ah, bah bien sûr que si!
– Ils en font toujours, alors?
– Ben oui! Euh … Je sais pas … Sûrement. Non?
– Qu’est-ce qui change, alors? Ils en font un peu plus, maintenant?
– Ben oui, sûrement. Enfin, non. Enfin, je sais pas!
– En tous cas, sur «France musiques», il y en a autant qu’avant. Ni plus, ni moins.
– Oui, mais, sur France-inter, voyons, euh…»
Je recherche donc la définition du mot «musique» dans ma mémoire… C’est simple, ça tient en trois mots: «l’art des sons.»
Bon, pour les sons, c’est sûr que y’en a. Tellement que, maintenant, on ne dit plus: «un morceau de musique», on dit: «un son». D’où l’histoire du tube qui se mord la queue, ce qui, pour un tube, nécessite une maîtrise du yoga des tubes assez conséquente.
Bon, «art»; je cherche aussi, du coup. Je trouve: un art, c’est: «une activité, le produit de cette activité ou l’idée que l’on s’en fait, qui s’adresse délibérément aux sens, aux émotions, aux intuitions et à l’intellect.»
Et c’est là que ça se gâte, comme disait DSK en entendant les sirènes. De police. De New-York.
Dans les années 60, quand tu écoutais Françoise Hardy chanter, sur le son un peu pourri des grandes ondes: «Sous aucun prétexte, je ne veux avoir de réflexes malheureux, il faut que tu m’expliques un peu mieux comment te dire adieu», paroles et musique de Serge Gainsbourg, c’était pour t’aérer un peu les oreilles avant de faire quelque chose de sérieux. Ou en même temps, d’ailleurs.
Aujourd’hui, sur la même radio, tu entends: «Oh Djadja,y’a pas moyen Djadja, j’suis pas ta catin Djadja, genre, en catchana baby, tu dead ça», et tu te dis vraiment que Darwin devait être un peu con, finalement. Qu’est-ce qui s’est passé, bordel de dieu? Oui, bon, d’accord, quelques réformes du système scolaire français, elle était facile. Et tu réalises que les mêmes animateurs culturels d’antenne qui, vraisemblablement, t’auraient un peu snobé à l’époque pour avoir osé poser: «Comment te dire adieu» sur ton Teppaz. non seulement acceptent qu’Aya Nakamura figure dans la «playlist» de France-inter, (ce qui devrait déjà impliquer que son ORL soit éjecté d’urgence de l’ordre des médecins), mais se prosternent devant l’auteuse compositeuse interprète de cette fiente comme si c’était Léo Ferré. Augustin Trapenard lui lèche la plante, comme il sait si bien le faire. Léa Salamé lui déroule le tapis rouge de son émission dominicale: «femmes puissantes.» Au même titre que Christiane Taubira ou Christine Lagarde.
A part ça, tout va pour le mieux. Le rap gangrène les victoires de la musique, (déjà structurellement morts-vivantes), Julien Doré a fait caca… pardon, a fait un concert en direct sur l’antenne à 20 heures, et Pascal Obispo va enregistrer un disque de jazz, (c’est lui qui l’a dit chez Nagui.)
Bon, allez, la prochaine fois, je vous parlerai de la radio des ricanements entre soi.
D’ailleurs, c’est la même.
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