C’est qu’ils ont filé comme une hirondelle dans un ciel d’été, ces deux mois estivaux. Je ne sais pas pour vous, mais mon film de vacances pourrait rivaliser avec celui du lumineux Philippe Clair «Par où t’es rentrée, on t’as pas vu partir !».
Il faut dire qu’il s’en est passé, des choses: on a eu droit aux émoix et aux épanchements du surmoix du pourceau d’Orleans, on a appris que Zahia était la nouvelle Bardot -à ceci près que l’une pose à poil pour ses amis quand l’autre pose avec ses amis à poils-, que Benalla voulait se battre dans un octogone -ce qui prouve une fois de plus qu’il ne tourne pas rond-, que le Président du Sénat se rêve en leader de l’opposition -Larcher n’est décidément pas une flèche-, que Trump voulait acheter le Groenland -pour aller y sucer non pas des esquimaux, mais leur pétrole-, mais encore, que Cédric Spider Villani a enflammé la toile en se déclarant candidat à la mairie de Paris, que des femmes en burkini voulaient nous faire croire qu’elles étaient plus libérées que des opposants politiques au Burkina, qu’un charcutier marseillais faisait fureur avec ses saucisses au cannabis -de quoi encourager tous les entrepreneurs en herbe-, et que des écolos voulaient abattre des arbres pour publier des brûlots sur l’Amazonie qui crame.
Autant dire que le fil d’actualité était au moins aussi chaud qu’un Castaner sur la piste de danse du Papagayo. Sauf que. La semaine dernière, plus précisément le 5 septembre, une nouvelle, LA nouvelle, est tombée. Non, De Ligonnès n’a pas été retrouvé planqué sous un pont. Non, Neymar n’a pas été racheté par Barcelone pour des tapas et cent balles. Maurice, notre Momo, a enfin été autorisé par la justice à vocaliser tout son soûl, et même du rythm & blues si ça lui chante.
Souvenez-vous, ce gentil gallinacé, injustement poursuivi, traqué par la maison poulaga, pour n’avoir, à l’instar d’un autre ténor à qui l’administration avait essayé de voler dans les plumes, qu’exercé sa liberté de chanter!
Le Coq outragé, le Coq brisé, mais le Coq libéré !!!
Mais restons vigilants. Signe des temps, de nouvelles menaces continuent de planer sur nos amis les bêtes: on apprend que dans le Gers, des hommes de peu de foi entendent faire rendre gorge à des oies jugées trop bruyantes. Et ailleurs, on en appelle à la police en raison des accouplements soi-disant retentissant de hérissons en rut!
A nous de rester gardiens de leurs libertés primales, et de leur éviter les dérives d’un #balancetonporc-épic. Après tout, on autorise bien les chèvres à chanter, et ce ne sont pas les fans de Julien Clerc qui me contrediront.
Par Myriam
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