S’il y a bien un point commun entre l’accusation d’islamophobie et celle d’antisémitisme, c’est l’incompréhension mêlée d’effarement dans le regard de l’accusé. Personne ne semble comprendre pourquoi on lui balance ce mot à la figure, ce qui laisse penser que soit l’accusateur se trompe de terme, soit l’accusé n’en saisit pas la définition.
« Antisémite » est un mot forgé par l’écrivain allemand Wilhelm Marr, lui-même antisémite, qui cherchait à rationaliser et racialiser la « haine des Juifs » à la fin du XIXᵉ siècle. Pour lui, les Juifs représentaient un peuple étranger, inassimilable au peuple germanique.
Aujourd’hui, un amalgame persiste : une partie de la population croit que parler des Juifs revient à parler uniquement de fondamentalistes ou d’extrémistes religieux. Or, les Juifs – avec une majuscule, comme les Tziganes, les Berbères ou les Kurdes – forment un peuple. C’est pourquoi on peut parfaitement être Juif et athée.
L’antisémitisme, c’est la haine dirigée contre ce peuple, et non le rejet de la religion juive. D’ailleurs, cette religion, au même titre que les autres, est – soit dit en passant – aussi absurde et conne que toutes les autres. On doit pouvoir la critiquer, s’en moquer, la caricaturer, comme toute foi. Les religions, c’est de la merde, et le judaïsme aussi.
Entre le XIXᵉ et le XXᵉ siècle, avec les décolonisations, les guerres d’indépendance et la guerre froide, de nombreux pays ont vu le jour. Parmi eux, Israël, seul et unique État juif. Tous les Juifs ne sont pas Israéliens, et il ne faut pas oublier qu’Israël abrite aussi des citoyens musulmans et chrétiens. Aujourd’hui dirigé par l’extrême droite (comme bien d’autres pays), ce pays doit voir sa politique combattue, non son existence.
Le terme « islamophobe » apparaît il y a une quarantaine d’années dans le discours islamiste, pour dénoncer les critiques envers le régime des mollahs en Iran. Il est ensuite utilisé pour désigner toute forme de blasphème contre l’islam – qu’il s’agisse de caricatures de Mahomet ou de critiques du voile islamique – tout en promouvant l’idée que l’islam est une nation, donc que toute critique de cette religion relèverait du racisme.
L’islamisme est une idéologie qui promeut un islam radical. Il faut comprendre que tous les musulmans ne sont pas islamistes, et que la majorité d’entre eux sont d’ailleurs les premières victimes de l’islamisme.
Sur les 39 pays dont la population est majoritairement musulmane à plus de 85 %, 27 ont l’islam pour religion d’État : Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Soudan, Comores, Djibouti, Somalie, Palestine, Syrie, Jordanie, Arabie saoudite, Yémen, Qatar, Bahreïn, Émirats arabes unis, Koweït, Irak, Iran, Afghanistan, Pakistan, Maldives, Bangladesh, Brunei, Malaisie. Depuis le 20 novembre 1979 et la prise de la Grande Mosquée de La Mecque, l’islamisme est associé au terrorisme dans le monde entier. Rien qu’en France, depuis les années 80, l’islamisme a tué des centaines de personnes et en a blessé des milliers. Le Hezbollah, le Groupe islamique armé, les Talibans, Al-Qaïda, Daesh, le Hamas, Boko Haram… Leurs exactions, leurs abominations imposent une opposition totale, quelles que soient nos croyances. Cela ne signifie pas qu’il faille rejeter les musulmans, mais qu’il est impératif de combattre cette vision totalitaire, obscurantiste et mortifère de l’islam.
La religion, en général, est un héritage géographique et familial. On se sent obligé d’honorer un Dieu comme s’il était un de nos ancêtres. Pour ma part, né dans un environnement catholique, je me suis fait débaptiser. Parce que l’histoire de cette religion, ses crimes, ses papes, tout ce qu’elle représente me dégoûte profondément. Et parce que je vis dans un pays laïque, où l’on peut être athée sans risquer le bûcher.
D’ailleurs, tout serait plus simple si l’on cessait de croire qu’un Être invisible nous observe et nous juge en permanence. À choisir, il vaut mieux être fidèle à la liberté – parce qu’elle, au moins, quand on la trahit… elle s’en fout.
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