Lueur d’espoir?

par | 1 Déc 2020

Enfin, les boutiques rouvrent, on peut circuler à nouveau, ça fait du bien.

Encore que, en réalité, ce second confinement était aussi respecté que la langue française par Aya Nakamura ou que les femmes par Darmanin.

Le week-end dernier j’étais dans un square, il y avait des gosses partout, un vrai nid à Covid, tout d’un coup j’en ai vu un partir en détalant, on aurait dit un pangolin s’échappant d’un labo chinois!

Et autour de moi, je connais plein de gens qui ont trouvé des astuces pour le contourner.

Par exemple, les avocats sont ouverts. Pas d’esprit, ça se saurait, mais leurs cabinets sont ouverts. Et bien j’ai une connaissance qui a fait semblant de prendre 17 rendez-vous en une semaine avec son avocat. Enfin, avec son avocate plutôt. Il s’est fait attraper par sa légitime, et le 18ème rendez-vous, ce sera vraiment pour un divorce.

Il y avait aussi le «click and collect». Je n’ai jamais compris l’utilité de cet anglicisme, nous sommes en France, autant utiliser la langue de bois, non pardon de Molière, et traduire ce barbarisme en «moyen de faire les courses, pas lavé, pas coiffé, en jogging informe depuis son canapé avant d’aller les chercher pas lavé, pas coiffé, en jogging informe, mais avec des chaussures».

Et grâce à ce système, combien ont pu faire semblant de sortir de chez eux pour acheter Voyage au bout de la nuit ou 20 000 lieues sous les mers alors qu’en termes de lecture ils ne sont jamais allés au-delà de Martine en voyage et Martine à la mer?

Et combien on feint d’aller chez le fleuriste?  A croire que l’adage «Dites-le avec les fleurs» à surtout servi à exprimer «Veran on t’encule!»

Et tous ces gens qui font semblant de sortir leur animal de compagnie? 12 fois par jour? A croire que la vente de cocaïne est devenue has been et que maintenant, pour se faire du fric il faut se mettre au deal de clebs! J’ai d’ailleurs hésité à me mettre au coin d’une ruelle sombre, des chihuahuas planqués sous ma veste, hélant les passants «Hey mec, ça t’intéresse? Regarde, c’est du mexicain!»

Même les chasseurs avaient des dérogations! Alors que les amants ne pouvaient pas se voir pour tirer un coup, les chasseurs peuvent toujours tirer les faisans! Récemment ils ont carrément organisé un banquet alcoolisé dans l’Oise, la préfète a réagi en interdisant totalement la chasse dans ces communes. Pourtant il me semble que si on veut lutter contre l’alcoolisme c’est carrément l’Oise qu’il faudrait interdire, mais bon, je ne suis pas préfète.

Enfin. Avec cet assouplissement, l’espoir renaît un peu. Il paraît même qu’un vaccin pointe le bout de son aiguille. Même si comme le murmurent déjà les anti-vax: ce vaccin ne protégera que ceux qui se feront vacciner, et pas les autres, comme par hasard!

Par Myriam

Par Myriam

Passionnée de nature et de vie sauvage, Myriam a rejoint l'équipe de rédaction en pensant intégrer une revue prestigieuse sur les gallinacées en voie d'extinction. Réalisant son erreur, elle a quand même souhaité rester avec ces drôles d'oiseaux. Même quand elle n'a rien à dire, elle le dit quand même, avec un aplomb qui n'a d'égal que celui dans l'aile du Parti Socialiste. Caution féminine des plumes du Coq, elle n'hésite pas à abuser de ce privilège, et arrêtera de le faire quand les poules n'auront plus la dent dure.
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