En ces premiers temps de déconfinement post-coronavirus, nous avons droit à l’interrogation du moment: qu’allons-nous faire, imaginer ou inventer pour préparer ce fameux «monde d’après»? Du quidam à la personnalité médiatique, des électeurs aux élus, tout le monde exprime son désir de préparer le «monde d’après» comme s’il était inimaginable que le monde reste tel qu’il fut. Alors oui, la question qui se pose est: le «monde d’après» d’accord, mais après quoi?
Il y a 80 ans, la débâcle de l’armée française aboutissait à l’armistice du 22 juin 1940 puis à la collaboration avec l’Allemagne nazie. Après la victoire des Alliés, il fallut méditer à des solutions internationales, dont la création de l’ONU en 1945, pour que du «plus jamais ça» naisse un «monde d’après». Certes, c’est dans la même optique qu’avait été crée en 1920, après la Première Guerre mondiale, la Société des Nations pour que du «plus jamais ça» naisse déjà un «monde d’après»… bref, c’est une tradition, dans l’histoire de l’humanité, nous n’avons jamais été avares en «monde d’après». Il n’y a donc rien d’étonnant que suite à la pandémie-phare de ce début de millénaire, nous cherchions également notre «monde d’après».
Or le «monde d’après» est souvent une illusion, un simple fantasme. Nous le guettons, nous le rêvons, nous en causons mais au risque de divulguer la date de la mise au monde de ce nouveau monde, on peut affirmer que nous ne le verrons jamais. D’ailleurs l’idée même d’un «autre monde» est absurde, ça n’a aucun intérêt si ce n’est celui de faire de jolis discours empreint de lyrisme pour flatter le benêt qui sommeille (plus ou moins profondément) en chacun de nous. Nous l’attendons simplement pour passer le temps.
Soyons sérieux, si le «monde d’après» ne vient toujours qu’après… nous, c’est parce que le réel – entendons par-là de privilégier les faits à l’idéologie – ne nous intéresse pas. Et nous en sommes un peu responsables: nous avons nos certitudes, notre Vérité qui reste LA Vérité, et si nous ne tirons des leçons de rien c’est parce que nous ne pouvons pas nous défaire du plaisir de conclure crânement une discussion en disant: «je te l’avais bien dit».
D’ailleurs, mais qui l’eût cru?, il s’avère que tous ceux-qui-pensent proposent comme solutions pour réussir le prochain «monde d’après» celles qu’ils proposaient déjà lors du «monde d’avant». Quelle économie!
Tout le monde avait raison depuis longtemps donc nous pouvons parier que ce «monde d’après» sera immanquablement un franc
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