Quarante-troisième jour à être allongé dans ce putain de lit! Je ne sais pas comment faisait Philippe Noiret pour se mette dans la peau d’Alexandre le bienheureux… Peut-être juste la qualité de la bouffe? Oui, comme je te le disais la semaine dernière, ô ma lectrice, ici, à l’hosto, la moindre parcelle de tout ce qui peut ressembler à de l’alimentation semble passée au Karcher javellisé, pour lui passer l’envie d’avoir le moindre goût de ce qu’elle est. A croire que l’hôpital français cherche avant tout à convaincre chacun de ses patients qu’il est frappé d’agueusie, tel Louis de Funès dans le formidable: «l’aile ou la cuisse.» Jusqu’à ce que je réalise que, suite au traumatisme crânien dont, je te rappelle, j’ai été victime il y a un peu plus d’un mois, j’avais réellement perdu le goût. Et l’odorat, aussi. Et, crois-moi, je ne dis pas ça juste pour dédouaner la Sodexho de son génocide papillaire à distance; ça me fait réellement chier.
Si cette situation perdure, et vu que l’état de mes vertèbres ressemble à celui du parti socialiste il y a… à celui du parti socialiste, je me demande bien à quoi va ressembler ma vie sexuelle dans un proche avenir… En effet, non seulement le cunnilingus va perdre une bonne partie de son attrait, mais, en sus, ça me fait chier pour elle de finir tétraplégique sur (ou sous) ma chère et tendre! Mais tu t’en fous, et tu as bien raison. Et les déboires endurés par ma misérable carcasse n’ont eu aucune incidence sur l’aptitude de certains de mes contemporains plus chanceux, (sur ce plan, du moins), à continuer allégrement leurs couenneries.
Bon, là, je ne parle pas de la bévue, somme toute bénigne, commise la semaine dernière par l’ami Naqdimon, avec qui j’ai nonobstant l’honneur de partager un peu de cet espace de liberté qu’est «le Coq». Naqdimon, qui confirma mardi dernier son déficit de sens musical d’amateur de rock qu’il est en semblant insinuer qu’il existât des guitares qui ne fussent pas en bois. Si, si, je te jure, regarde la chronique de la semaine dernière, il l’a écrit noir sur blanc. Noir sur blanc. Et voilà les trois mots magiques qui m’amènent à passer discrètement de cet épisode anecdotique à quelque chose de beaucoup plus sérieux.
Les blancs, ce sont Raphaël Enthoven, Laurent Bouvet, et Gilles Clavreul. Qui, comme toi et moi, s’en foutent un peu; être blanc, c’est comme ça, une fatalité. Pas un fond de commerce, comme le fait d’être noire pour Rokahia Diallo. Dont la principale occupation est de mettre en avant sa petite personne pour tenter de convaincre ce qu’on appelle les minorités ethniques qu’elles sont opprimées de manière structurelle par l’état français parce qu’elles sont justement des minorités ethniques. Etat français qui se livrerait donc, selon elle, à un «racisme d’état.»
Au passage, en réduisant les personnes issues de ces minorités ethniques à ce seul paramètre, cette anti-raciste autoproclamée ne se rend pas bien compte qu’elle développe un racisme basique, mais bref. Vu que c’est son racisme qui lui permet de vivre…
Rokahia, enfin! Il y a assez de choses à reprocher aux politiques actuellement au pouvoir pour ne pas sortir de pareilles énormités! Il y a effectivement des racistes en France. Dans ton camp comme dans le mien, (je le prends comme ça pour que tu me comprennes ; puisque ta passion à «essentialiser» tient vraiment à installer des camps, allons-y.) Mais, dans un putain de régime officiellement raciste (et sexiste) de mâles blancs, crois-tu que tu serais aussi régulièrement invitée par des animateurs buzzophiles pour cracher cette bile avec ta voix de crécelle rouillée à la tronche du moindre contradicteur? En lui coupant sans arrêt la parole pour lui dire qu’il t’empêche de parler? Dire que Bouvet, Clavreul et Enthoven te harcèlent parce que tu es noire, c’est à peu près aussi intelligent que prétendre que DSK a failli aller en taule parce qu’il était gros, ou qu Francis Heaulme y finira ses jours parce qu’il a des lunettes à la con.
Ils fustigent simplement des propos qui sont le contraire de l’universalisme nécessaire à une société apaisée. Ils en ont marre que tu traites de «bounties», (noir dehors, blanc dedans) les noirs qui ont le même état d’esprit d’inclusion. Ils en on marre de te défendre contre les vraies attaques racistes auxquelles tu es en butte, alors que toi, quand tes fans les insultent sur le même modèle, tu les félicites et les encourages. Ils en ont marre d’entendre que l’homme blanc est nécessairement un colon, et la femme noire une victime. Alors que toi, ça semble être ton souhait le plus cher!!! Si, si, ne mens pas, c’est ton fond de commerce. Et puis, entre parenthèses, le bounty, c’est dégueu, merde!!!
Mais ça fait bien chier que ta cause soit défendue par «Le Monde», et d’être obligé de lire «le Figaro» pour avoir un avis équilibré et humaniste! Car oui, tout un pan de la gauche a tellement peur de se faire traiter de raciste qu’il le devient.
par Christophe Sibille
La France est peuplée depuis 180 000 ans, elle fut catholique durant 1 400 ans, et se retrouve laïque depuis 118 ans. Chaque année, les partisans d’une croisade pour le retour des valeurs qui ne...
Si l’on y jette un œil sans trop s’y attarder, le supporter de foot ressemble à un être humain vivant, vibrant et souffrant au rythme du club dont il arbore les couleurs, le maillot, le fanion, le...
Les USA c’est un peu « chez nous ». Un « chez nous » de cet Occident qui a débuté, il y a quelques millénaires, avec une poignée de philosophes athéniens pour s’en aller joyeusement se pendre parmi...