Pas une journée sans que le Président d’opérette américain ne nous gratifie d’une caricature de lui-même qu’il n’est pas apte à considérer comme tel. Les migrants, un fond de commerce inépuisable, les colis piégés et un humanisme respectueux de façade, l’attaque perpétuelle des médias sans scrupules toujours porteuse. Si on ajoute à cela, une petite fusillade, puisqu’aux Etats-Unis, on est toujours entre deux carnages, une pompeuse déclaration pour satisfaire et le lobby des armes et les charognards avec une arme automatique dans le slip, le décor est planté pour que rien ne change. Les élections prochaines qui auraient dû balayer le porc à cheveux oranges laissent planer l’incertitude et les jours futurs qui devaient permettre de se réveiller après le cauchemar restent sombres. On s’aperçoit que les réaction épidermiques, naturelles et compréhensibles de personnages publics, au lieu d’ouvrir les yeux des aveugles ne fait qu’accentuer la fracture entre une population éduquée, civilisée, ouverte, et l’autre partie du pays, raciste, frustrée et malheureuse. J’ai oublié les pléonasmes au passage: peut-on être raciste si on n’est pas frustré ou malheureux ? La notion de bouc-émissaire et sa recherche constante sont bien sûr la suite logique, l’aboutissement de pérégrinations mentales, d’un raisonnement approximatif.
Alors Trump, à force de le voir et de l’entendre éructer des mensonges, finira-t-on par s’habituer? Comme on n’a pu le constater chez nous, on finit par se demander si le fond l’emporte sur la forme ou l’inverse? La vulgarité permanente de Trump fait-elle réellement écho à l’Amérique profonde? Les Américains de base ne doivent retenir que la beaufitude décomplexée et, pour eux, c’est un véritable progrès. Ajoutons à cela, un garde à vous, le drapeau avec l’hymne national et la crédibilité est acquise; dans ce cas, tous unis contre ces journalistes métèques. La vulgarité prend des formes diverses mais celle qui marche à coup sûr pour une population en mal de reconnaissance c’est de rassurer le plus grand nombre avec la fameuse cible bouc-émissaire. Etre rassuré qu’il y a une raison extérieure à son propre échec. Voilà la clé de la réussite morale de tous les populistes. Ce qui est en train de se passer au Brésil donne froid dans le dos mais les actions efficaces ont le même ressort. Pas besoin de faire un tour d’Europe pour voir qu’on est dans le mauvais mouvement de balancier. Les jours heureux viendront, sans nul doute. En attendant… on espère voir si le système éducatif apporte un peu de lumières pour les jeunes générations pas encore sacrifiées. L’espoir de prime abord, c’est ce qui pourrait se produire chez nous avec le projet de notre gouvernement de mettre des policiers à l’école. Un beau projet qui m’a tout de suite ému car les policiers, eux aussi, ont droit à l’éducation !
A bientôt, toujours avec le célèbre philosophe Qi Shi Tsu qui m’a signalé que ses deux livres « Les pensées de Qi Shi Tsu » et « Les réponses de Qi Shi Tsu » sont toujours disponibles. Une bonne nouvelle les amis !
Par Thierry Rocher
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