Parenting blues

par | 6 Oct 2020

Covid oblige, la vie de parents n’est pas encore totalement revenue à la normale depuis la rentrée. Mais heureusement, vient de débarquer en France une nouvelle notion tout droit venue des Etats-Unis et aussi tarte que leur american pie:  le «parenting»

Si on connaissait déjà le «coworking» (le partage d’un espace où on fait semblant de travailler très dur sur facebook et MSN), le «co-parenting» (cette invention belge désignant le partage d’un enfant qui n’est pas à soi), le «parenting» est le nouveau mot à la mode pour dire «éduquer ses enfants sans péter les plombs, divorcer 3 mois après la naissance ou disparaître après avoir refait sa terrasse». En d’autres termes, un genre de baby blues qui dure une bonne dizaine d’années.

On aura bientôt le «gouting», c’est-à-dire la compétition de photos de goûters parfaits postés sur les réseaux sociaux, et le prénoming, le concours du prénom le plus con… et après le Térébenthine donné par Cécile Duflot à sa fille, il va falloir être très créatif.

Beaucoup de parents souffrent de leur implication dans l’éducation et sont sous pression parce qu’ils souhaitent que leurs enfants soient le plus précoces possible. Jean-Marc Morandini a connu des préoccupations similaires. Bon, c’est vrai, c’était plus des problèmes de casting avec des enfants qui n’étaient pas les siens que des soucis de parenting.

Et dire qu’avant, les femmes stressaient d’oublier leur pilule, maintenant elles stressent de d’avoir arrêté de la prendre. Le plus simple, ça serait de remplacer directement la pilule par des anxiolytiques.

Pour élever leurs enfants de la meilleure façon, certains parents ont encore recours aux ouvrages de Françoise Dolto, la mère de Carlos. Comme si le but ultime d’un parent c’était d’avoir un enfant obèse et barbu qui porte des chemises à fleurs et chante des chansons à la con en buvant de l’Oasis toute la journée… C’est un peu comme si pour composer une symphonie, on apprenait à lire le solfège sur Tournez les serviettes.

La différence entre le «parenting» et le baby-sitting, c’est la durée. C’est un peu comme la différence entre le mariage et le coup d’un soir. Tout en sachant que si c’est Jean-Luc Lahaye qui est de garde, le baby-sitting peut se transformer en coup d’un soir.

On parle aujourd’hui de burn out parental: bientôt, les victimes de harcèlement ne vont plus attaquer en justice leur patron mais leur enfant de 6 ans.

L’objectif des parents, c’est de transmettre à leurs enfants leur savoir et leurs idées dès leur plus jeune âge: alors tenons bons, avec un peu de bonne volonté dans la transmission, nos chères têtes blondes inventeront des concepts encore plus vains et ineptes que les nôtres.

Par Myriam

Par Myriam

Passionnée de nature et de vie sauvage, Myriam a rejoint l'équipe de rédaction en pensant intégrer une revue prestigieuse sur les gallinacées en voie d'extinction. Réalisant son erreur, elle a quand même souhaité rester avec ces drôles d'oiseaux. Même quand elle n'a rien à dire, elle le dit quand même, avec un aplomb qui n'a d'égal que celui dans l'aile du Parti Socialiste. Caution féminine des plumes du Coq, elle n'hésite pas à abuser de ce privilège, et arrêtera de le faire quand les poules n'auront plus la dent dure.
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