Dans la série «envahissement du collapsus sur le peu de neurones de pas mal de mes concitoyens», concitoyens figurant majoritairement dans les tranche d’âge auxquelles j’ai le malheur de ne plus appartenir depuis… déjà quelque temps, voici venir à toi l’affaire Mila.
C’est quoi t’est-ce, exactement, l’affaire Mila?
Mila est une lycéenne de seize ans. Comme la plupart de ses collègues lycéennes de seize ans, elle est sur instagram. «Insta», comme disent les jeunes normaux d’aujourd’hui. Et comme disent mes filles aussi, par dessus le marché. Comme beaucoup de filles de son âge, Mila aime le chant. Peut-être même pas uniquement le chant, elle aime peut-être bien aussi aussi Gims ou Aya Nakamura. Mais on s’en fout, ce n’est pas le moment de ne pas parler musique, de toute façon.
Ce jour-là, à savoir le 19 janvier dernier, Mila parle avec ses abonnées «insta» de tout un tas de choses; musique, et préférence en manières de mecs. Enfin, de mecs, pour ses copines, parce que Mila préfère les filles.
«On parlait de tout un tas de choses, et on a parlé à un moment de nos styles de filles et de gars, et une de mes abonnées a dit que son style de mec, c’était pas vraiment les rebeus, et j’ai répondu que c’était pareil pour moi, pas mon style».
Sur ce, un mec commence à la draguer. Lourdement. Elle l’éconduit en le vannant un peu au passage. Fou de rage, l’abruti la traite de raciste. Et rameute ses potes abrutis.
Je t’ai sélectionné un ou deux messages qu’elle a reçus de la part de ces poètes, en essayant d’être le plus fidèle dans la retranscription, ce qui n’a pas été sans dommages putatifs pour la micro-circulation de mon système oculaire. Tels quels: «La putain tes morts on va te retrouver tu vas mourir», «inchallah tu meurs sale pute que tu es», presque compréhensible et, par contre, légèrement plus champollionnesque, «Grosse lesbienne t’as trop cru t’as dead sa mais non on va te retrouver et tegorger sale chienne t’es grosse chico jaunes».
Si tu as réussi à transcoder cette phrase en langage appréhendable, écris-nous, je suis preneur de ton «débrief.».
Sur ce, Mila ne se démonte pas, et enregistre une vidéo:
«Je déteste la religion, (…) le Coran il n’y a que de la haine là-dedans, l’islam c’est de la merde, c’est ce que je pense. Je ne suis pas raciste, pas du tout. On ne peut pas être raciste envers une religion. J’ai dit ce que j’en pensais, vous n’allez pas me le faire regretter. Il y a encore des gens qui vont s’exciter, j’en ai clairement rien à foutre, je dis ce que je veux, ce que je pense. Votre religion, c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir; vous m’insultez et vous me menacez de mort, vous n’êtes bons qu’à ça, vous n’avez pas d’éducation, vous êtes nuls, vous servez à rien.»
Comme quoi, (si je n’avais pas peur encore de me prendre un mawashi dans les yeuks par mes amies féministes), je dirais qu’elle a plus de burnes que les petites bites qui se sont mises en meute pour la traiter de pute. C’est à dire, une paire de toutes petites pour toute la bande, et encore. (Entre parenthèses, traiter une nana qui t’éconduit de pute, c’est à dire de nana qui n’éconduit personne «a priori», c’est quand-même pousser la mésestime de soi un peu loin. Bref.)
Avalanche de menaces de mort par les crétins qui, vu qu’ils n’ont aucun biais d’identification en dehors de leur religion, ce qui est pousser la mésestime de soi… Bref, je l’ai déjà dit.
Et silence protecteur pour les agresseurs par les féministes musulmanes LGBT, et «ni putes ni soumises.», et silence assourdissant de la part de toutes les associations féministes, de Caroline de Haas à Rokhaya Diallo, vu que c’est seulement une jeune fille de 16 ans qui est menacée, et pas la polychromie des tampons.
Et aussi, mutisme des associations LGBT, qui ne traînent jamais des pieds pour traiter de nazis les français qui sont contre la GPA. Et qui, quand des islamistes menacent de mort une gamine de 16 ans, rentrent tous bien se cacher au fond de leurs terriers.
La gauche ne dit pas grand-chose non plus.
L’extrême-droite récupère.
La gauche gueule contre la récupération de l’extrême-droite, à défaut d’avoir gueulé contre les menaces de mort.
On a ici la quintessence de l’escroquerie intellectuelle qui nous fait craindre de plus en plus, avec un certain désespoir, (associée avec le déluge de «tweets» aussi ignobles que conissimes qui empuantissent la toile à ce sujet), que nos amis de Charlie ne soient morts pour rien.
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