Quelques messages de Qi Shi Tsu

par | 12 Mar 2019

Thierry ROCHER renvoie la censure

Chers amis du Coq, je me permets de vous livrer le texte de quatre messages de Qi Shi Tsu de la semaine écoulée. J’ai reçu pas mal de demandes afin que soient lisibles les messages diffusés tous les jours sur Facebook. Je vous encourage à regarder ces courtes vidéos à haute portée philosophique proposées quotidiennement. (Page Facebook)

Qi Shi Tsu vous parle.
La santé mentale et physique passe par l’humour. Tout le monde le sait mais beaucoup de gens l’oublient. Il est capital de faire l’humour, tous les jours si possible; capital pour soi et pour les autres. L’entourage ne peut que mieux se sentir grâce à vos pirouettes face aux problèmes. Si en plus, vous êtes capables de vous moquer de vous-même, l’harmonie et l’épanouissement de ceux qui vous côtoient en seront renforcés. Mais, dans ce cas, évitez les humoristes professionnels qui n’ont que fort peu souvent le pouvoir de dérision sur eux-mêmes; l’humour est plus facile à cibler sur les autres que sur soi. Mais ça, c’est une question d’égo qu’on a du mal à régler quelque soit son âge. En attendant, si vous voulez rallonger votre espérance de vie et celle de ceux qui vous  sont chers, car on ne peut pas le faire avec tout le monde: l’humour, toujours l’humour.

Pour la prochaine cession du baccalauréat, on m’a soumis quelques phrases qui pourraient faire l’objet de l’épreuve de philosophie, des pensées à commenter. Le philosophe que je suis vous les livre en souhaitant que mes fidèles lecteurs auront matière à méditer. « Le courage de la lâcheté est une force que tous les faibles n’ont pas. » Une deuxième: « Le travail est une drogue qui coûte cher quand on est en manque. » Mais aussi: « Mourir plus haut que son cul: tout ça pour faire croire que l’on sera dans la mort ce qu’on n’était pas de son vivant. «  Il y en a qui ne m’inspirent pas tellement. A celle-là aussi: « Les experts sont formels: un mangeur d’andouillettes qui embrasserait une végan ne sera pas contaminée. » Ça touche tous les domaines. Allez, une petite dernière: « Une commémoration réussie est un hommage qui rend les morts vivants. »

« Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part » chantait Brassens. Toujours un état d’esprit qui persiste. Alors, on aurait tous  un coin à vendre pour essayer de montrer aux autres, à l’étranger qu’il y a de bonne raisons de se croire supérieur et chanceux grâce à un patrimoine hors du commun. Est-ce un réflexe humain ou le signe d’un repli sur soi, d’une fermeture d’esprit? Le plus beau clocher, le plus beau ciel bleu, la plus belle langue jusqu’au plus beau cimetière car si l’on meurt moins qu’ailleurs, il faut bien que les décédés soient mieux accueillis que dans d’autres contrées afin d’avoir envie d’y rester pour l’éternité. Ah, et quand je pense à tous ceux qui n’ont pas la chance de connaître mon patelin, j’ai de la peine pour eux. Ça me rappelle la question d’un autre philosophe chinois: « La curiosité intellectuelle n’est-elle pas une bonne claque dans la gueule de la bêtise? »

Boire pour oublier! Est-ce qu’on oublie quand on boit ? Je crois surtout qu’on oublie ce qu’on a bu. Et au bout d’un moment pourquoi on a bu. La seule bonne raison de boire, c’est la soif. Mais la soif se décline. Soif de vivre, soif d’amour, soif d’amour de vivre. Et dans ce cas, on ne peut pas oublier d’avoir soif, puisque la soif n’est pas du domaine de la raison. Peut-on oublier  ce qui est déraisonnable ? Si la lucidité l’emporte grâce à la boisson, il faut souhaiter qu’on n’oublie pas de continuer à boire. Et boire jusqu’à plus soif permet d’adopter une bonne conduite car boire ou choisir, le choix ne s’impose que si on a un volant entre les mains. Je n’ai que peu de certitudes pour la question de la boisson mais ce qui me semble que le plus important, c’est de ne pas oublier de voir, si l’on veut voir clair. Une conclusion comme ça, ça s’arrose.

A demain !

Par Thierry Rocher

Par Thierry Rocher

Par Thierry Rocher

Thierry Rocher est un auteur, comédien, humoriste qui fait où on lui dit de ne pas faire. Vous pouvez le retrouver dans la Revue de presse des Deux Ânes sur Paris Première
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