Moi, j’adore les manifs.
Enfin, j’ai beaucoup aimé ça. Au printemps 1968, pour commencer. Ça ne vous rajeunit pas, hein? Même maître Naqdimon qui, malgré les apparences, est beaucoup plus jeune que moi. Bon, d’accord, j’étais en 4è. On n’y allait pas, à la manif. Mais, quand, au moment de la bienvenue récré de 10 heures, quand les grands de terminale hurlaient au mégaphone, dans la cour du lycée, (car, à l’époque, collège et lycées se confondaient dans un même établissement:) «ceux qui sont pour la grève, vous vous mettez à gauche de la ligne du terrain de basket, et ceux qui sont contre, de l’autre côté», ça faisait quasiment un seul groupe, en fait. Une journée de cours qui saute sans espoir de retour, ça ne se refusait pas. Un peu plus tard, en fac. Contre la loi Dewaquet, je crois. Mais, surtout, pour emballer les meufs. la conscience politique se confondait un peu avec le romantisme post soixante-huitard de l’entre-jambe. Beaucoup, beaucoup plus tard, encore. Années 2000. Mais juste pour faire le malin en y braillant au porte-voix des parodies de chansons dont la seule ambition était d’être moins nulle que les slogans à la mords-moi le nœud, (aïe, pas trop fort, la morsure, oui, merci, comme ça, c’est mieux, MMMMMh, encoooore, ouiiiiiiiii, tous ensemble, tous ensemble, oui, oui,) éructées dans les mêmes circonstances depuis une bonne demi-douzaine de décennies. Et, encore plus récemment, la manif des racistes qui croient que c’est pas eux, c’est les autres, il y a quinze jours. Et puis, samedi 23 novembre dernier, «nous toutes.» (Vu que je préfère quand même l’esthétique de la langue française à l’hyperfierté d’avoir un utérus à la place de couilles, je n’ai pas mis de «e» entre le «U» et le «s» de «nous.») Une manif contre les violences faites aux femmes! Vraiment, qui peut être contre? (Même si le terme de «féminicide», régulièrement employé depuis quelques mois, me gêne un tout petit peu question recherche d’égalité entre les sexes, vu que j’ai vainement cherché celui de masculinicide, mais bon, admettons que ce ne soit qu’un broutage … Une broutille, pardon, je m’étrain … Je m’égare. Ouais, mes trains, mes gares, y’aura ni l’un, ni l’autre, dans 15 jours, alors …) J’ai un tout petit peu tiqué quand j’ai vu qui en étaient les organisatrices les plus médiatisées par nos «media» patriarcaux;
Caroline de Haas, pour commencer. Qui a tweeté, suite à la publication d’une enquête sur les violences sexistes et sexuelles: «fière d’être abonnée au Monde». Visiblement un peu plus qu’abonnée, puisque payée par le même journal pour y assurer des formations sur, devinez? Hé ben oui, «les violences sexistes et sexuelles.)! (CF «le Canard Enchaîné», qui dit nettement moins de conneries que moi!) Remarque, on ne peut qu’admirer sa rigueur scientifique et son honnêteté intellectuelle, à cette brave dame, puisqu’elle claironnait encore il y a peu: «un homme sur deux ou trois est un agresseur en puissance.» Moi, j’adore le «deux ou trois» … On peut aussi faire la fine bouche en constatant que l’excision, (en constante augmentation en France), et les mariages forcés ne font pas partie de ses priorités. Ni de celles de Fatima Benomar. On se demande bien pourquoi. On a pu aussi remarquer que la sororité a ses limites, puisque certaines, dont les mots d’ordre n’étaient pas raccord avec ce qu’il faut bien appeler: «une légère haine vis a vis de leurs camarades du sexe dit fort ne culpabilisant pas de porter des couilles» étaient virées quelquefois «manu militari» de la manif. Mais que cette prise de distance ne nous empêche pas de rire avec les slogans pleins de délicatesse et d’amour universel de nos féministes radicales! (Qui ne sont heureusement pas toutes comme ça, merci aux autres!!!) «Délivrez-nous du mâle, soyez lesbiennes.» (Je traduis en langage non châtré: «arrêtez d’aimer la bite, bande de connasses.») «Je suis hétéro, c’est le drame de ma vie.» (Je traduis: «j’adore la bite, mais ça me brise les ovaires.») «Je ne sors pas de la côte d’Adam, tu sors de ma chatte.» (Si la porteuse de ce panneau s’adresse à tous les autres participants, quelle santé!!!) Par un mec portant beau: «le patriarcat me casse les couilles.» (Il a dû oublier «d’état» après «patriarcat», à mon avis.) Et un dernier, à mon avis trop beau pour être vrai, par une bourge à l’air assez sympa: «comité de soutien à madame Finkielkraut.»
Bref, je finis par me demander pour quelle obscure raison ces radicales, n’ont pas confectionné une pancarte se scandalisant du fait qu’on dise: «une bite», et «un clitoris.» A part ça, et pour finir, tous avec Zineb, qui en fait plus pour la cause des femmes que la plupart de ces zozotes.
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