C’est la rentrée. Et la période des bonnes résolutions, comme, par exemple, le fait d’être positif, en regardant ce qu’il se passe à l’extérieur et se dire, en buvant un coup avec son voisin de palier, et dans l‘exclamation définitive: «On n’est pas les plus malheureux».
Être positif, comme Macron qui, au regard de quelques décideurs de la planète ne peut que constater son intelligence hors norme. En ne prenant que quatre dirigeants, Trump, Bolsonaro, Salvini et Johnson, on voit pourquoi Macron a de bonnes raisons de gonfler les pectoraux car à côté de ces penseurs ça lui donne une plus-value. Pendant l’été, comme à chaque saison, Trump, le climatologue s’est encore illustré, chez lui ou à l’extérieur (on a vu ce que ça donnait à Biarritz) pour montrer qu’il ne suffit pas d’être grossier pour être vulgaire. Il est hors concours, presque amusant, en comparaison du pathétique des millions d’électeurs qui l’ont fabriqué.
Bolsonaro, autre président accidentel bien aidé par les évangélistes brésiliens commence à conforter ceux qui parlaient d’incompétence à son sujet. Le populisme au sommet. Avec l’épisode des feux en Amazonie (où la France n’a pas à se dédouaner du laisser-faire en Guyane), il a pété les plombs avec Brigitte Macron (renforcé par le comportement identique du ministre brésilien de l’économie) mais en fait c’est une déclaration d’amour pour une femme inaccessible avec ses mots à lui et un vocabulaire qui n’a rien à envier au footballeur moyen dans le pays du ballon rond. Et que dire de son approche écologique du quotidien avec le conseil de manger moins pour faire caca un jour sur deux? Chapeau bas! Même Castaner est subjugué.
Alors on a aussi l’ébouriffé en mauvaise posture en Angleterre qui a la capacité de dire plusieurs choses et leurs contraires dans une même journée, voire aux mêmes interlocuteurs. Ah on rigole bien avec ce Brexit qui va montrer que l’Angleterre risque de devenir une île grâce à Johnson. En perspective, une éventualité intéressante, l’indépendance de l’Écosse qui pourrait ainsi rejoindre l’Europe; l’Écosse, un pays un peu moins poussiéreux qui serait un bon partenaire et avec qui on aurait de quoi trinquer, contrairement aux Anglais limités à tremper leur biscuit dans du thé.
Salvini fabriqué lui aussi par les millions de racistes en Italie qui ne sont pas que dans les stades de foot mais gangrènent cette société joue avec les institutions et l’Europe qui a l’outrecuidance de réclamer une contrepartie démocratique en allongeant les chèques à la péninsule. Encore un qui a dû décider, avant sa naissance, de voir le jour du bon côté, le bon côté qui permet de faire savoir au monde que l’on a raison. J’ai fait un rêve, I have a dream… que les filles de Salvini, dans quelques années, ramènent un migrant à la maison, le plus coloré possible; des filles engrossées qui clouent le bec paternel. Pourquoi pas? L’intelligence saute souvent une génération. Enfin, je rêve; elles sont peut-être déjà dans le moule familial pour la vie.
Alors, pour en revenir au titre de cette petite chronique «Vive la France», une bonne raison de lancer un cocorico avec la décision gouvernementale de limiter à 10 mètres au lieu de 5 des habitations l’utilisation de pesticides. C’est là que l’on constate un courage politique qui impose le respect. Une fois que les citoyens ont compris que l’info ne provenait pas de la rubrique des fakes news, ils se sont dit que, décidément, l’humour était le signe de la rentrée au gouvernement. Alors, une seule chose à dire, pour conclure: «Vive la France».
Amis du Coq, rendez-vous pour la reprise de la Revue de Presse de Paris Première le 23 septembre, et un petit tour dans le sud, à Cogolin, pour deux représentations de « Qi Shi Tsu et moi » les 27 et 28 septembre. A bientôt !
Par Thierry Rocher
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