Avec les élections européennes et la victoire des abstentionnistes, on se pose toujours les mêmes questions sur l’importance ou non de voter, à l’heure où les femmes qui ont vécu sans le droit de vote en France ne sont plus très nombreuses à pouvoir en parler.
En gros, c’est toujours les mêmes discours qui me bercent depuis mon premier scrutin à 18 ans. Il y a ceux qui ne votent jamais car au-dessus de tout ça, et puis, il faut bien montrer son côté rebelle, «voter piège à cons» «Et de toutes façons, ça sert à rien!»; l’abstention qui, à leurs yeux, leur permet de critiquer le pouvoir parce que, depuis leur naissance, au-dessus des partis avec ce recul que n’aura jamais le troupeau des votants.
Ceux qui ne se déplacent que dans les grandes occasions, la présidentielle en premier lieu, car ils ne peuvent pas sortir de chez eux pour un oui ou pour un non, surtout un dimanche où il convient de s’emmerder en faisant autre chose.
Ceux qui vont toujours voter car c’est un acte citoyen, un droit chèrement acquis, que beaucoup de gens aimeraient avoir dans le monde, et donc ce droit est devenu un devoir.
Alors, sur le papier tout le monde a raison. Mais, malgré tout, voter, même si on se fait avoir, si ce n’est pas représentatif, si l’hypocrisie et le cynisme gagnent toujours, la démocratie passe par le bulletin de vote. Et la démocratie, ça reste quand même une bonne chose pour ne pas se laisser aller à la dictature; bien qu’un discours ambiant lance la petite musique avec le fameux refrain: «oui mais on n’a pas tout essayé, et l’extrême-droite après tout pourquoi pas».
Un bulletin ne sert à rien en soi, évidemment. Mais c’est le côté indispensable qui rend une action utile. Et quand on a compris ça, le geste devient nécessaire.
Alors, quand j’entends que ce n’est pas la peine d’aller voter puisque s’exprimer ne sert à rien, je me dis que ce point de vue devrait permettre ensuite d’être tranquille avec ces braves gens autorisés à fermer leurs gueules une bonne fois pour toutes. Mais généralement, ce ne sont pas les plus silencieux; c’est un peu la même démarche que les gens qui sont invités à voir un spectacle et qui vont publier un avis assassin au lieu d’avoir la courtoisie de se taire.
Le comportement des citoyens vis à vis des affaires publiques revêt beaucoup de mystère et échappe à toute logique, car la lucidité n’est pas le guide principal. Alors, un peu d’humilité avant de considérer ceux qui vous entourent et qui, par définition, ont des réponses toutes faites aux questions qu’inlassablement vous vous posez.
Mais que ça ne vous empêche pas d’appeler un con, un con, puisque de toutes façons, on est toujours le con de quelqu’un.
A bientôt! Et n’oubliez pas les tee-shirts Qi Shi Tsu pour les beaux jours qui sont là!
Par Thierry Rocher
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