Sandrine Rousseau est-elle amenée à prendre la tête, tout du moins idéologique, d’Europe Écologie-Les Verts, de la Nupes et, plus généralement, de la gauche ? Non pas qu’elle soit exceptionnellement intéressante, ni exceptionnellement intelligente, mais son crédo écoféministe a – pour l’instant – le vent en poupe. Si bien que les profils les plus affûtés politiquement tombent comme des mouches.
Non pas que Quatennens et Bayou soient, eux non plus, ni bien intéressants, ni bien intelligents. Mais ils figuraient en bonne position, l’un pour reprendre La France insoumise une fois le dinosaure Mélenchon bel et bien enterré, l’autre pour guider EELV au moins jusqu’en 2027 en tant que co-président du groupe à l’Assemblée. Mais c’était compter sans les déconvenues sentimentales des principaux intéressés, et l’emballement médiatique qui en a découlé. Lequel est en partie dû à la chasse à l’homme – sans mauvais jeu de mots – toujours plus agressive de la députée de Paris.
Cette dernière n’avait pas non plus de mots assez durs contre Éric Coquerel, lui-même visé par une enquête pour harcèlement et agression sexuelle. Sandrine Rousseau insistait lourdement pour que ce dernier se mette en retrait de ses fonctions de président de la commission des Finances. LFI a fermé la porte à cette « proposition ». Mais, à force de d’affaires du genre, et de victoires à la Pyrrhus telle que celle enregistrée sur Julien Bayou – que Sandrine Rousseau a définitivement envoyé au cimetière en faisant part de la tentative de suicide de la victime présumée –, il y a fort à parier pour que chaque homme de la Nupes au passif ou au comportement sujet à interrogation se fasse éjecter comme un malpropre.
Le méritent-ils ? C’est à la justice de s’en assurer. Même si les partis se doivent d’être exemplaires, notamment au regard des combats qu’ils mènent – LFI n’est pas le dernier à donner des leçons en matière de féminisme –, ils ne peuvent non plus remplir ce rôle d’exécuteurs en chef. Quand bien même on aurait fait le choix conscient de s’exposer publiquement, comme l’ont fait les trois hommes cités ci-dessus. Pis, d’un point de vue purement politique, que restera-t-il des grands idéaux défendus par la gauche si cette dernière tombe aux mains de femmes avides de pouvoir – Rousseau mentirait si elle niait cette évidence – et terrorisantes ?
Quant à celles un tant soit peu modérées sur les questions liées aux violences sexuelles – si la coalition des gauches en compte –, rares sont celles qui oseront défier Rousseau et le manège médiatique mis en place par l’élue. Manège dont on peut raisonnablement interroger le caractère spontané, à quelques semaines du congrès d’EELV, qui doit et devait déjà permettre l’élection d’un nouveau secrétaire général, avec ou sans la démission de Bayou. De là à imaginer qu’un de la ligne rousseauiste récupère le parti, il n’y a qu’un pas et il se franchit bien facilement. Mais alors, peut-on donner cher de la peau de la Nupes ? Survivra-t-elle à cinq années d’écoféminisme, et donc d’absence de discours sur ce qui touche à l’économie, au social, aux travailleurs, à l’emploi ? Réponse dans le prochain épisode.
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