A force de vouloir sortir de la morosité ambiante, des mauvaises nouvelles quotidiennes, que ce soit dans les faits ou dans les sondages, j’ai trouvé un motif de réconfort avec quelques anniversaires célébrés ces derniers jours. De quoi se rassurer sur la vie et l’humanité avec tout d’abord, les 40 ans de l’abolition de la peine de mort avec l’admirable Robert Badinter, toujours bien vivant avec ses 93 printemps. Cette loi courageuse, fruit d’un long combat ne ferait pas non plus l’unanimité aujourd’hui. Il est capital, en cette période chaotique, de rappeler le parcours et la force de conviction de Badinter.
Opposé lui aussi à la peine de mort, Georges Brassens est fêté comme il se doit pour le centenaire de sa naissance. Des hommages et des chansons interprétées par une multitude d’artistes. Plein de bons moments et de jeunes qui découvrent son univers. Découverte de ses textes et de ses musiques pour les uns, retrouvailles pour les autres. Des instants dans la continuité d’une existence partagée. Brassens est toujours vivant bien sûr et c’est important de le rappeler à ceux qui en doutaient. Il faut juste espérer que tous ceux qui se lancent dans des interprétations originales et personnelles, le fassent en respectant les textes et les vers de l’illustre poète.
Anniversaire réjouissant que celui de René de Obaldia. 103 ans pour ce dramaturge hors pair. Nombreux sont ceux dans les cours d’art dramatique ou dans les ateliers amateurs à avoir joué les courtes pièces de ce témoin amusé des turpitudes du monde. Depuis « Génousie », créée au TNP de Jean Vilar, il n’a cessé d’amuser. Et il est toujours bien vivant. Cela témoigne de la vigueur de la pensée qui se moque du temps qui passe. Du coup, j’ai envie d’associer à ce club de centenaires un grand monsieur: Edgar Morin, 100 ans dont le dernier livre « Leçons d’un siècle de vie » est un régal d’intelligence et de clairvoyance sur son parcours intellectuel. Une lucidité et une curiosité toujours intactes après un siècle de vie est une perspective heureuse pour tout un chacun. Quel magnifique enseignement ! Et quel beau témoignage qui prouve qu’on peut s’affranchir de la vieillesse de l’état civil pour conserver la jeunesse de la pensée. Autre régal de l’intelligence, le dialogue entre Edgar Morin et Boris Cyrulnik, « Dialogue sur notre nature humaine » (Editions Marabout). L’espérance reste de mise et n’est pas à piétiner à cause le l’omniprésence de bateleurs populistes du moment.
Voilà, c’était quelques clins d’œil qui illuminent le quotidien, des rayons de soleil qui réchauffent.
A part ça, j’ai repris le chemin de la Revue de Presse de Paris Première, un lundi sur deux; pour ce qui est des spectacles, cela se fera peut-être au printemps.
En attendant de nouvelles publications, on me retrouve dans « L’Expert et Qi Shi Tsu » (Editions du Net) toujours disponible.
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