A force d’entendre c’était mieux avant, on peut se poser la question de savoir si la nostalgie d’un passé révolu est une obligation mentale ou si l’on peut y échapper partiellement pour vivre pleinement le présent?
Le passé est agréable à regarder et le souvenir de jours heureux prend une dimension grandissante à mesure que les limites physiques s’imposent. Par définition, on a plus de références pour regarder derrière soi que pour observer l’avenir incertain. Le besoin d’être rassuré, d’avoir les repères pour maitriser son parcours, s’il grandit avec l’âge qui avance, est un réflexe normal que certains ont d’ailleurs acquis très jeunes. Mais ce besoin peut équilibrer le quotidien sans forcément paralyser la curiosité qui reste une marque de jeunesse, source de vie. L’attrait des souvenirs agréables est inéluctable et je suis le premier à me précipiter sur des films ou des ouvrages des années soixante qui sont le papier calque de mon enfance. Il suffit juste de faire la différence entre ce qui est du domaine historique et ce qui compose les prémices d’une future existence.
On pense souvent que les individus figés qui gardent l’oeil sur le rétroviseur et qui n’ont pas d’enfants sont privés de ce qui permet les remises en question, de fouiller naturellement les vraies interrogations. Cela s’applique à tous les domaines et l’observation doit se faire sans regret, ni pessimisme, que ce soit pour la transformation de la culture, les modifications de l’engagement politique, la vision de l’amour ou du couple, les bouleversements dans le travail, les modifications du schéma des villes qui pourraient être rendues aux piétons. Que de chocs à encaisser pour tous ceux qui ont arrêté de faire fonctionner toutes les cases de leur cerveau ! Les jeunes vieux ressemblent aux vieux jeunes, c’est juste quelques détails physiques qui permettent de faire la différence. Le passé, le présent, l’avenir, finalement, c’est mieux de les cloisonner pour ne pas s’exposer aux dangers de l’insécurité mentale. Le confort intellectuel n’est pas un frein à l’ouverture d’esprit mais au contraire une possibilité de voir clair et de gagner en objectivité.
Alors je terminerai cette courte chronique avec une pensée profonde du célèbre philosophe Qi Shi Tsu qui continue à avoir l’oeil sur le monde tout en fêtant le nouvel an chinois avec l’année du lapin: « Dans la vie, pour aller de l’avant, il faut s’arrêter et prendre du recul. » et je pourrai ajouter en écho: « Il faut savoir tourner la page, sans ça, on relit toujours la même. »
Alors à demain peut-être les amis, après-demain j’espère !
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