« Il y a des discussions à l’Assemblée nationale. » Jordan Bardella l’assure : des tractations sont en cours entre les différents groupes d’opposition au palais Bourbon pour déposer une motion de censure transpartisane. « C’est quelque chose auquel on pense », confirme le député breton Paul Molac, issu de Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT). Même son de cloche chez LR, dont certains députés se sont rapprochés d’élus de gauche pour pondre le texte. Si celui-ci aboutit – et il y a des chances pour –, nous découvrirons une nouvelle facette de notre Constitution et de l’exercice présidentiel. Pour la plus grande joie des observateurs.
La dernière motion de censure ayant abouti remonte à 1962, sous Charles de Gaulle. Contraignant le Premier ministre d’alors, Georges Pompidou, à présenter sa démission, ainsi que celle de son gouvernement. Réplique du président de la République : il dissout, dans la foulée, l’Assemblée nationale et remporte une majorité plus large encore à l’issue du scrutin anticipé. Emmanuel Macron pourrait-il compter sur un tel précédent et adresser un « bras d’honneur » – geste devenu cher aux Macronistes – aux parlementaires ? Rien n’est moins sûr. Dans un contexte d’impopularité grandissante du chef de l’État sur fond de réforme des retraites, convoquer des élections risque surtout de réduire son groupe parlementaire à l’Assemblée au profit de ses adversaires insoumis et – surtout – lepénistes. Imaginerait-on, demain, le locataire de l’Élysée installé face à Marine Le Pen en conseil des ministres ?
Reste, donc, la constitution d’un nouveau gouvernement, plus à l’image d’un hémicycle éclaté, bouillonnant et on ne peut plus hostile aux vieilles pratiques managériales de Renaissance. Un exécutif de cette trempe aurait au moins le mérite de matérialiser la nécessaire « nouvelle méthode » – supposément basée sur l’écoute et la discussion quand, dans les faits, la bonne vieille « concertation » macronienne s’applique encore et toujours sans faire grand cas des objections – tant vantée par Élisabeth Borne depuis les législatives de juin. Car, pour l’instant, le bilan gouvernemental en matière de négociations se borne – notez le jeu de mot – à un zéro pointé.
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