« Atavisme : hérédité des caractères physiques ou psychologiques ; réapparition d’un caractère primitif après un nombre indéterminé de générations. » La définition provient du dictionnaire Robert. Et décrit ce que ressent la majorité, pour ne pas dire la totalité, des personnes juives ou d’origine juive depuis le 7 octobre.
L’atavisme juif, c’est sentir une aiguille percer son cœur, oscillant entre chatouille et douleur, lorsque l’antisémitisme des quartiers est tu pour ne pas brusquer.
C’est être humilié quand une partie de la gauche refuse de qualifier le Hamas, littéralement « Mouvement de résistance islamique », d’organisation terroriste, quand bien même il le serait dans une trentaine de pays occidentaux, dont l’Union européenne.
C’est s’effrayer lorsque des clichés d’antan, cachés sous des dehors polis, sont relayés avec grand naturel par des gens qui n’en ont pas conscience.
C’est savoir, avant même la fin du premier jour de violences, qu’Israël héritera de l’entièreté de la faute aux yeux du monde.
C’est craindre chaque jour un peu plus d’être insulté, brutalisé ou pis.
C’est sentir dans sa chaire l’hostilité qu’on inspire.
C’est interpréter, parfois trop, les silences des uns et les mots des autres.
C’est être aux aguets, justifier parfois l’injustifiable, toujours défendre la famille et ses excès.
C’est être contaminé par la haine de ses ennemis, sans doute plus respectée que le pardon.
C’est vivre entouré de formes passées, des pogroms, d’images de l’holocauste, des attentats, des assassinats : Dreyfus, Anne Franck, les morts de la rue des Rosiers, ceux d’Ozar Hatorah et de l’Hyperkacher, Ilan Halimi, Mireille Knoll et tant d’autres. L’atavisme juif, c’est le ciment de la communauté.
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