« Je ne crois pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite. » Voilà donc l’analyse. Invité de BFMTV dimanche 5 novembre, le jeune président du Rassemblement national a gaffé – c’est le moins que l’on puisse dire. Et n’a pas cru bon de rectifier. Bonne chance aux futurs « clients » frontistes des plateaux télé pour se dépêtrer d’un constat ô combien discutable.
La séquence est d’autant plus embarrassante à l’heure où le très proche ami et vice-président de Bardella, le maire de Fréjus David Rachline, est mis en cause par Camille Vigogne Le Coat, grand reporter à L’Obs, dans Les Rapaces (Les Arènes, 20 euros), un livre-enquête – passionnant – sur le système clientéliste que nourrirait l’édile, moyennant passe-droits et grosses sommes. Le nom du grand patron Bardella y est cité, plus d’une fois.
Le dauphin de Marine Le Pen a toujours cru en sa bonne étoile. Élu à 23 ans député européen après avoir mené la liste lepéniste lors de la campagne de 2019, le Drancéen a gravi, quatre à quatre, les échelons du parti pour en prendre sa tête, par intérim d’abord, en 2021, et y être définitivement installé en novembre 2022, plébiscité par 85% des militants du RN face à l’ex-compagnon de « MLP », l’édile de Perpignan Louis Aliot.
Rien n’a semblé, dès lors, obscurcir son horizon politique. Ni les accusations en « droitisme » de Steeve Briois et de Bruno Bilde, dit « clan d’Hénin-Beaumont », ni les piques distillées dans la presse par certaines huiles marinistes et proches de la députée du Pas-de-Calais dont on taira, ici, le nom. Au contraire, encensé de toutes parts, le nom Bardella impressionne jusqu’à l’Élysée. Sa prestation, aux rencontres de Saint-Denis en septembre, unanimement saluée.
Ce raté médiatique et cette mise en cause publique ont rebattu les cartes. La fortune a tourné casaque. Monté trop vite, trop tôt ? Il y a un an, sur cette scène de la Mutualité, à Paris, où le jeune homme alors âgé de 27 ans était sacré, me vint une pensée. « Son problème, c’est qu’il ne s’est jamais planté. »
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