La lutte contre le réchauffement climatique n’est pas une action pour la planète mais un combat pour garantir, le plus longtemps possible, l’existence de l’humanité sur Terre.
N’en déplaise aux écolos, mettre en avant l’ours polaire, le panda roux ou une algue qui nous empêche de poser notre serviette sur une plage, n’est qu’un prétexte pour masquer un spécisme logique mais encombrant lorsque l’on est persuadé que dame Nature est sacrée.
D’ailleurs, la manière de nommer notre planète propose déjà un point de vue implicite: dire «la Terre» nous renvoie à l’endroit où vivent les hommes; Tandis que pour comprendre le terme «Planète bleue», il faudrait être soit astronaute soit marin puisque cette vision d’ensemble décrit notre planète en donnant la priorité aux endroits où l’homme ne réside pas. Ainsi, les écolos qui en sont à diviniser la Nature devraient parler de notre planète comme le faisaient les Grecs, il y a une poignée de millénaires, en la nommant Gaïa.
Une chose est certaine, Gaïa n’est pas spéciste: les hommes, les chiens, les huîtres, les tournesols, pour Elle tout se vaut, et la disparition des dinosaures ne L’a pas plus affectée que celle des chauves-souris à longues oreilles d’Australie. C’est pourquoi la fin de l’humanité ne lui posera aucun problème, c’est dégueulasse mais Gaïa est d’un égoïsme à toute épreuve. D’ailleurs, si tous les gouvernements décidaient de faire sauter toutes les bombes atomiques en stock, eh bien Gaïa survivra, avec quelques scorpions et d’autres trucs increvables, sans verser la moindre larme.
Si l’écologie est une science lorsqu’elle explique les conditions de notre existence, ce n’est qu’une vulgaire religion quand elle croit que la Nature est bonne et que c’est l’homme qui est mauvais… comme si l’homme était moins naturel qu’un colibri. Bref, nous souhaitons préserver et protéger Gaïa non pas parce qu’Elle est fragile mais parce qu’Elle est notre seul et unique habitat. La priorité c’est l’homme, son environnement, son bien-être, et sa conscience qui lui permet aussi de juger inhumain le traitement réservé à certains animaux.
C’est pour cela que les actions de quelques écolos qui s’en vont dans les musées pour «attaquer» des œuvres d’art est d’une connerie abyssale. Certes, les œuvres en question sont protégées par des vitres mais il ne faudra pas longtemps avant qu’un blaireau ne se décide de détruire réellement une œuvre pour nous «alerter» un peu mieux.
L’art est un trésor de l’humanité, et les Tournesols de Van Gogh ont plus d’importance qu’un champs de tournesols; si l’on ne hiérarchise rien on ne préserve rien. L’art, de Mozart à Dizzy Gillespie, de Cézanne à Monet, de Lubitsch à Wes Anderson en passant par Montaigne, le gang de l’Oulipo, Reiser et Cabu, est ce que nous avons de plus précieux, de plus riche, de plus beau sur cette Terre; et sans art, sans poésie, la vie ne serait qu’une lutte à la con pour la survie d’une quelconque espèce. C’est l’homme et la culture qui donnent à notre planète ce caractère unique dans tout l’Univers. Certes, c’est un hasard mais un heureux hasard.
Une bonne partie des écolos ne sont que des croyants. Leur Dieu ressemble à une carotte bio mais elle est tout aussi con que Mahomet ou Jésus. Or, sans Michelangelo, rien ne serait «divin» dans la chapelle Sixtine. Sans Caravage, rien ne serait «divin» dans une corbeille de fruits.
Si on trie nos déchets, que l’on souhaite une meilleure qualité de l’air, des élevages décents, une nourriture correcte pour tous, c’est pour que nous puissions vivre en harmonie avec notre environnement. La Nature n’a pas de but, c’est l’homme qui lui en donne un. Comme le disait Henri Jeanson, «il faut mettre un peu d’art dans sa vie et peu de vie dans son art» pour essayer d’être heureux. Mettre du radis dans sa vie c’est sympa mais ça ne transcende pas non plus.
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