Divan le terrible

«Le magazine ELLE me dit ce soir que son article du 31 janvier me mettant gravement en cause a suscité en quelques jours des dizaines de témoignages accusatoires de femmes qui seront publiés dès demain matin, en amalgamant sous les mêmes qualifications infamantes de multiples faits pourtant parfaitement distincts. Tout en indiquant avoir eu tout au long de ma vie un grand nombre de rencontres, attractions ou aventures, aussi bien avec des femmes de mon âge qu’avec des femmes plus jeunes, tout en reconnaissant qu’il était aujourd’hui évident pour moi, mais pas à l’époque, qu’il avait pu parfois y avoir entre des femmes plus jeunes et moi, compte tenu de mon statut d’« homme de pouvoir », une dissymétrie qui me semblerait à présent rédhibitoire, j’ai d’emblée précisé m’être toujours assuré du consentement des femmes que j’ai pu fréquenter et récusé de la façon la plus catégorique qui soit toute agression sexuelle et, à plus forte raison, tout viol. (Gérard Miller)»

«Rédhibitoire », c’est un lape-suce ou un aveu?-

Bon, on rappelle que Gérard Miller, qui a écrit ces lignes, est psychanalyste. Un psychanalyste reconnu, même. Et qu’il est accusé de viol par des femmes pendant des séances d’hypnose, ce qui, si c’était confirmé, rendrait très relative l’affirmation: «j’ai d’emblée précisé m’être toujours assuré du consentement des femmes que j’ai pu rencontrer.» Vous imaginez le tableau: «et maintenant, vous dormez. Dormeeez, je le veux. Oui, comme ça, parfait. Attention, merde, là, vous mettez les dents, bordel!!!»
Bref.

L’encul … Heu, pardon, «le psychanalyste» évoque comme prétexte, pour parler du fait de ne pas avoir été capable de planquer sa bite si la gamine qu’il a en face de lui n’avait pas envie de la voir, « un aveuglement collectif » d’une « génération d’hommes ».
Non mais ta gueule, connard!
Pauvre lâche qui se planque derrière une présumée tare collective imputable à l’époque pour excuser ses saloperies!

J’ai à peu près le même âge que toi, comme beaucoup d’autres qui avons eu la chance de vivre mai 68, en même temps qu’autant de nos collègues mamelliphores qui avaient également tout autant envie de le vivre que nous, pauvres couillophores, et on en a d’ailleurs bien profité avec elles.
Mais la plupart du temps en toute entente, en accord total, ensemble, abruti.
On a joui à deux, et même quelquefois à plus, mmmmmmh, je l’avoue, mais en gardant de manière permanente en parfaite conscience qu’un être humain n’essaie jamais d’en contraindre un autre, soit sous prétexte de sa force physique, soit de sa notoriété, soit par quelque chantage que ce soit, à lui procurer un quelconque plaisir physique totalement unilatéral.

«Ma» génération d’hommes, elle t’emmerde.
Et, au-delà du côté moral et pénal de cette pitoyable histoire, elle a parfaitement conscience qu’un mélange des corps, (d’ailleurs très souvent assorti d’un mélange des coeurs et des âmes), procure infiniment plus de plaisir, même purement physique, que de toucher les nichons et la chatte d’une gamine de 23 ans (voire beaucoup moins) en branlant ta triste nouillette au-dessus d’elle.

Je terminerai le brossage de ce tableau en rappelant que Gérard Miller est un des plus gros putains de donneurs de leçons que la terre ait jamais porté. Mais quand on sait qu’il est à LFI, et, même, pote avec Mélenchon, cette précision est quasi superfétatoire!