La libération de Balkany et la chute de Griveaux furent l’occasion pour tous ceux qui ne s’étouffent jamais avec la pureté immaculée de leur sens moral, de vomir leur vindicte ou de jubiler dans un ricanement minable. Le tout, bien évidemment, sans s’encombrer du plus petit atome de dignité.
Ô triste rat, tu vis bien bas pour pester à t’en faire péter la tension artérielle contre la libération d’un homme amaigri après un séjour en prison. Que n’as-tu point en main tenailles, gégène, et guillotine afin de te changer en Robespierre de caniveau pour nous apprendre, à nous, les mous, les faibles, les traîtres, ce qu’il faudrait faire pour punir correctement et consciencieusement les humains que tu hais du plus profond du sac à merde qui te sert de ventricule gauche. Tu n’es pas le juge qui, se passant des jurés, finirait par faire le sale boulot du bourreau… non, toi, tu as l’âme du bourreau qui pue l’aigreur de n’avoir pas fait assez d’études pour devenir juge.
Mais, fort heureusement pour le bien être des justiciers las de nos démocraties droit-de-l’hommistes, la mauvaise nouvelle de la sortie de taule de Balkany fut compensée par la surprise de voir Benjamin Griveaux sombrer. Oh le joli bonheur, oh le bel enthousiasme, comment pourrait-on résister une seconde à la satisfaction d’écraser un homme à terre? Le vilain Griveaux, qui n’était pas du côté des bons, des justes et autres hérauts de la vérité vraie, le voilà enfin humilié! Il faudrait qu’il se suicide pour que l’orgasme soit parfait, non? Peu importe l’ignominie du procédé consistant à utiliser des images intimes pour influencer une élection, si c’est contre un ennemi du camp du bien, tout est permis, tout est applaudi! On ne parlera jamais assez des trésors d’imagination qu’il faut déployer pour faire d’une victime un indécrottable coupable.
Mais, allez savoir, peut-être qu’en essayant de comprendre comment nous avons fini par nous déshumaniser au point de jouir sans cesse du malheur des autres, cela pourrait nous aider à ne pas foncer, groin en tête, dans un monde où Trump, Poutine et Le Pen seraient une fatalité inévitable.
Misanthropie à part, au fil de l’actualité et des réactions épidermiques qui accompagnent les déboires de nos responsables politiques, c’en est à se demander si le fier et grand chevalier blanc ne serait pas le chaînon manquant entre le con et le connard?
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