Le concours Eurovision de la chanson fut imaginé, dans les années 50, pour nouer grâce aux chaînes de télévision des liens entre les différents pays européens. Avec le temps, des pays n’appartenant pas aux frontières européennes furent intégrés au concours: Israël (1973), le Maroc (1980), la Russie (1994) et l’Australie (2015). S’il y eut quelques controverses, dans les années 60, lors de la participation de l’Espagne et du Portugal pour dénoncer les dictatures de Franco et Salazar, la plupart des polémiques depuis plus de 40 ans, antisémitisme oblige, vise Israël.
Mais l’Eurovision c’est avant tout un concours qui passe du kitch au folklorique via le ridicule, un peu comme un guitariste apprenant les bases de la six cordes passe du do au sol par un fa puisqu’on ne sait jamais comment faire autrement. hormis deux ou trois exceptions, l’eurovision bassine les téléspectateurs, depuis 1956, à grande louche de soupe musicale aussi indigeste qu’oubliable. Pour résumer, c’est un concours bidon où l’on y entend des chansons d’ascenseur, et ce n’est pas bien grave. Mais voilà que cette année, le représentant de la France à ce télé-crochet est embourbé dans les polémiques. Oui, pas une polémique mais des polémiques parce qu’elles ne cessent de s’additionner.
Le représentant de la France, le tout jeune Bilal Hassani, collectionne toutes les particularités qui donnent aux cons des raisons d’être des salauds: Il est d’origine marocaine, il est gay, il porte une perruque sur scène et, roulement de tambour, le concours se passe en Israël. C’est un bingo! Les racistes, les homophobes et les antisémites se donnent le groin pour vomir, chacun dans leur domaine de haine de prédilection, le gamin. Il ne manquait qu’au jeune Bilal d’être une femme pour être la piñata de l’année. Éludons ceux qui l’attaquent sur la «qualité» de la chanson dont la médiocrité serait telle qu’ils en viennent à confondre l’Eurovison avec l’Académie Charles-Cros ou le Velvet Underground.
Dernière polémique en date, le petit Bilal, lorsqu’il avait 14 ans, aurait été aussi con qu’un ado. J’espère que chacun d’entre nous, chacun d’entre vous, se rappelle des énormités que l’on pouvait proférer à 14 ans voire même à 20 ans? A cet âge, nous ne sommes pas le fruit de nos réflexions mais la somme des manipulations qui nous entourent.
Eh oui, à 14 ans, Bilal ne comprenait rien au monde mais il donnait son avis sur la géopolitique avec toute l’ignorance qui caractérise un jeune n’ayant pas atteint la majorité sexuelle. Au lieu de se demander comment un mioche peut prendre la défense de Dieudonné en 2014, on devrait plutôt se pencher sur les personnalités qui ont tout fait pour mettre Dieudonné sur le piédestal du «politiquement incorrect». Comment s’étonner que des gamins tombent dans l’antisémitisme lorsque quelques têtes pleines de pisse du «monde culturel» veulent coûte que coûte boycotter tout ce qui se passe en Israël?
L’association Act-up, qui est constamment en train de se questionner pour savoir si le pire fléau du monde est le sida ou les Juifs, demande au jeune Bilal de ne pas se rendre en Israël en soutien aux LGBT de Palestine. Rappelons à Act-Up que l’homosexualité est interdite en Palestine, et, à ce propos, que le seul pays de la région où les LGBT peuvent s’aimer en toute liberté, c’est Israël.
Finissons sur un note positive, en espérant que le jeune Bilal gagne ce concours de pacotille pour que ceux qui s’étranglent de le voir représenter la France à Tel-Aviv, en crève définitivement.
par Anthony Casanova
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