Glyphosate, pesticides, bottes de foin, barrages, soutien fiscal et souveraineté alimentaire : le rural est en colère.
Du brave gars qui travaille, pour nourrir son prochain en essayant d’avoir aussi à bouffer, aux déjections humaines à qui l’on doit des projets comme la ferme des mille vaches et autres élevages intensifs : le monde paysan fut à l’honneur ces derniers jours.
Que des gens gueulent pour obtenir un truc, ce n’est pas nouveau. Ce qui l’est, en revanche, c’est que le gouvernement ait entendu la gronde, en apportant aussitôt un certain nombre de propositions pour résoudre le conflit.
Pourtant, rappelez-vous, la mode était plutôt de laisser un conflit s’enliser des semaines quand ce ne fut pas des mois pour obtenir de la part du Premier ministre et de ses affidés une réponse que l’on pourrait résumer ainsi : « Françaises, Français, allez bien vous faire cuire le cul ».
Mais là, non ! Nos amis ploucs grimpent sur leur tracteur, bloquent trois autoroutes, et à peine le temps de faire chauffer un barbecue pour se griller un steak que le gouvernement leur donne raison.
Plus incroyable, le premier flic de France, Gérald Darmanin, annonce qu’à son avis : « Il y a des coups de sang légitimes. On ne répond pas à la souffrance en envoyant les CRS (…) Je me refuse d’envoyer des CRS sur des gens qui travaillent ».
Dans vos gueules les enseignants, les infirmières, les chercheurs, les cheminots, les agents du service public et tous ceux qui ont foulé le pavé depuis presque 10 ans : le coup de matraque que vous avez pris dans les dents, c’est uniquement parce que vous n’êtes que de grosses feignasses.
Moralité, vous qui donnez des sous à la CGT, à la CFDT, et aux autres organisations syndicales qui n’ont du boulot que lorsque vous faites grèves, faites des économies ! D’ailleurs, n’allez plus gâcher un jour férié en défilant comme des beaufs le 1er mai, non, profitez-en pour faire une grasse matinée !
Et surtout, oui surtout, ne manifestez plus par millions en allant de la place de la République à celle de la Bastille, oh non !
La prochaine fois que vous avez des revendications faites comme vos camarades du terroir : bloquez les autoroutes, menacez de foutre le feu à votre préfecture ou à un organisme environnemental, et, s’il le faut, envahissez Orly et Roissy.
Là on finira par vous entendre voire par vous respecter en considérant que vos demandes sont légitimes car, c’est étonnant, mais vous aussi vous travaillez.
Parfois les vieux proverbes ont du bon : Pour que l’on écoute vos revendications, lorsque vous souhaiterez rassembler vos partisans, suivez le bon sens paysan.
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