Les slips roses

par | 29 Jan 2019

Thierry ROCHER renvoie la censure

Après les gilets jaunes, les foulards rouges, le célèbre philosophe chinois Qi Shi Tsu, un peu saturé par la couleur jaune, réfléchit au lancement des slips roses. C’est une véritable prise de conscience, histoire de montrer qu’on en a, même s’il faut baisser son pantalon pour le faire savoir. Enfin proposer un message politique mobilisateur parce que profond, tout simplement. Bien sûr, comme tous les mouvements, le succès est lié à la saison. Les beaux jours sont plus favorables à la mise en avant du slip rose. Et quoi de mieux pour faire tomber les masques et drainer les foules incertaines au départ. A l’occasion de rassemblements récents, on a parfois entendu dire qu’on ne savait pas ce que ça cachait, qui était derrière, ce qu’il y avait à l’intérieur. Avec les slips roses, outre la couleur qui ne veut pas dire grand chose, cela peut prendre différentes formes. La profondeur peut se mettre facilement au service de la taille. Une dimension des revendications à ne pas oublier. Cela est porteur de tous les espoirs, de toutes les promesses.

Avancer en slip permet le rapprochement avec les autres, à la fois pour la chaleur humaine mais aussi pour l’esthétisme de l’argument.

Alors, on pourra critiquer le fait de privilégier la forme sur le fond mais quitte à se contredire autant que cela ait de la tenue même si elle est petite. Comme on dit, être à poil permet d’éviter de laisser des plumes. Quel que soit l’âge, la problématique est la même. La conscience politique: il faut trouver la bonne position pour ne pas s’asseoir dessus.  Slip rose, certains diront que c’est dans la tête que ça se passe, je pense, comme il n’y a, pour l’instant, aucun message à brocarder ou à défendre, que le concept, comme disent les publicitaires, peut faire son chemin.

A bientôt pour se mélanger et que le prêt à porter n’empiète pas sur le prêt à penser !

Par Thierry Rocher

Par Thierry Rocher

Par Thierry Rocher

Thierry Rocher est un auteur, comédien, humoriste qui fait où on lui dit de ne pas faire. Vous pouvez le retrouver dans la Revue de presse des Deux Ânes sur Paris Première
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