Alors-là, cette fois, je crois qu’on aura eu un condensé de toute la fauxculterie, de toute la tartufferie, de tout ce qui fait vomir dans le macroncosme politique d’aujourd’hui. Non, pardon, pas un condensé. Une explosion de saveurs. Un nectar.
Oui, je veux plonger à pieds joints dans le plat de lentilles pour laquelle la gauche dans sa quasi-intégralité a accepté de transformer son: «je suis Charlie» du 11 janvier 2015 en «je taille des plumes, avec le doigt dans le fion en sus, à ceux qui se sont réjouis des attentats qui y ont abouti» le 10 novembre 2019.
Putain, quatre ans…
Bon, d’accord. Le 11 janvier 2015, des millions de personnes dans la rue. Et seulement quelques hémiplégiques du raisonnement, comme Alain Soral, Dieudonné M’Bala M’Bala et Emmanuel Todd, pour faire à la fois les malins et faire chier la bite en disant qu’ils n’étaient pas Charlie. Et, il y a quatre jours, par contre, 13.500 péquins. Selon les observateurs. Mais 800.000 selon Mélenchon et Mahomet.
Mais qu’est-ce qui leur prend?
Dans cette manifestation contre l’islamophobie… L’islamophobie, rappelons-le, c’est ce terme arboré en bannière par des gens très très à gauche pour se prémunir du risque d’être taxés de racisme en émettant des réserves sur ce vieil opium du peuple pratiqué, chez nous, (mais souvent sans faire chier le monde, reconnaissons-le) majoritairement par des arabes.
«Islamophobe»… Terme éructé dans le but de fermer d’avance la gueule à son éventuel interlocuteur qui aurait, lui, l’outrecuidance de ne pas avoir peur de ne pas paraître assez de gauche en en émettant, des réserves sur l’Islam.
Mais, ducon, te rends-tu compte que, en réduisant les arabes à des musulmans, (beaucoup plus que beaucoup d’entre eux ne le font eux-mêmes), c’est toi, le vrai raciste? Et, en t’associant fièrement à ce défilé, dans lequel, trois jours avant la commémoration des attentats du 13 novembre 2015, un salafiste notoire a fait hurler «Allahu Akhbar» à une foule de gauchistes en délire, à quelques centaines de mètres du Bataclan et des anciens locaux de «Charlie-hebdo», ne te rends-tu pas compte que le fasciste potentiel, c’est toi?
Oui, oui, oui, non, non, non, dans le meilleur des cas, l’enfer de l’anti-racisme de presque toute la gauche est ici pavé de bonnes intentions, hors le PS qui, pour une fois, a sauvé l’honneur… (Putain de dieu, si je m’attendais à redire ça un jour depuis Pierre Mauroy version 81… Bref.)
Dans le meilleur des cas, donc, pavé de bonnes intentions. Et, dans le pire, ce qui s’est passé dimanche.
Le bouquet: la sénatrice Esther Benbassa hilare, à côté d’une petite fille qui porte l’étoile jaune à cinq branches. Fillette dont la mère la force donc joyeusement à s’identifier, en tant qu’enfant musulmane jouissant de l’état de droit de la République française d’aujourd’hui, aux juifs victimes des lois antisémites et d’envoi potentiel à l’extermination sous le gouvernement de Pétain. Et qui, après coup, nous dit: «quoi? Quelle étoile jaune? Vous ne voyez pas qu’elle a cinq branches, pas six? Pas d’amalgame!»
C’est ça!
Et sa couleur, c’est en référence aux gilets, aux briseurs de grève, ou à la couleur de ton slip? (Rappelons qu’Esther Benbassa, en plus d’être sénatrice, a aussi un vrai métier.
Professeur d’histoire dans l’enseignement supérieur.)
Et n’oublions pas Edwy Plenel, capable, en tant que journaliste d’investigation, de débusquer des traces de crustacés dans le trou du cul des parlementaires, mais pour qui cette histoire d’étoiles jaunes n’est jamais parvenue à atteindre les mirettes.
Il ne les a pas vues. Mais affirmé qu’elles ne pouvaient pas être en référence à la Shoah, vu qu’elles n’avaient que cinq branches. C’est dire s’il investigue comme une bête!
Mais laissons le mot de la fin, à tout seigneur tout déshonneur, Jean-Luc Mélenchon, qui a «tweeté» le soir-même de cette sauterie: «Magnifique journée d’unité républicaine conclue par une magnifique marseillaise.»
Allons enfants de la patri-i-e, Allah Ouakhbar est arrivé.
par Christophe Sibille
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